Le temps qui passe.

Classe concernée : La classe de 3ème « prépa-métiers » composée de 16 jeunes.

Le déroulement;

En octobre 2021 – Travail en classe sur l’histoire de la photographie, les différentes techniques.

9 novembrePrésentation de l’artiste/photographe : Pascal Drouard, ainsi que du projet,

La première séance : L’initiation technique ;

L’analyse du travail de 4 photographes;

  • l’artiste franco-espagnole FLORE (tirages argentiques virés au thé),
  • l’artiste DEANNA – travaille avec les médias photographiques,
  • l’artiste Jacqueline Roberts – portraits intimistes – privilégie les procédés photographiques anciens,
  • présentation du Cyanotype par Jean-Baptiste Rabouan

La séance s’est déroulée dans le lycée, un espace au Nord. L’objectif de cette séance était la prise de vue technique (macro, ras du sol, plongée, contre-plongée) à l’aide d’un objet. Dans ce contexte particulier, les élèves se sont confrontés au problème de lumière. Les photographies produites ont ensuite fait l’objet d’une relecture par Pascal Drouard. Cette initiation esthétique à la lecture d’image aide les élèves à développer leur esprit d’analyse en leur donnant des clés de lecture de leur propre production.

Découverte de la plongée, contre-plongée, ras du sol et macro.

La fin de la séance s’est déroulée dans la forêt, l’Espace Naturel Sensible (ENS) de Brette-les-Pins. L’objectif de cette séance était la prise de vue couleur. Dans la forêt et ses sous-bois, les élèves se sont confrontés au problème de lumière et de cadrage.

Les photographies produites ont ensuite fait l’objet d’une relecture par Pascal Drouard.

Des exemples ;

16 novembre – Le Sépia

Les jeunes devaient produire des prises de vue en couleur, ensuite aller jouer avec les paramètres de leur téléphone pour modifier l’image, selon le mode demandé.

La seconde séance était un travail sur la mode sépia, dans l’ENS de Brette-les-Pins. Chaque jeune devait produire une photographie en manipulant les paramètres de son téléphone.

Des exemples ;

3 mars ; Le cyanotype

Dans un premier temps, les jeunes ont présenté et analysé leurs photographies en mode sépia.

Dans un second temps, nous sommes allés dans le parc du château réaliser des prises de vue. Ce mode est complexe, il n’est pas présent dans les paramètres de tous les téléphones.

Des exemples ;

10 mars ; Le monochrome

Dans un premier temps, les jeunes ont retravaillé leurs photographies en mode cyanotype.

Le mois de mars marque le renouveau dans la nature, il se caractérise par le bourgeonnement et la floraison des plantes. Par conséquent, nous avons décidé de travailler le monochrome à l’aide d’une fleur blanche. Nous sommes allés dans le parc du château réaliser les prises de vue.

Des exemples ;

24 et 31 mars ; Relecture des photographies, assemblage de sa composition personnelle.

Choisir, se décider, se déterminer entre une ou plusieurs photographies. Cette étape est compliquée. Pascal Drouard les a aidés dans cette démarche de lecture et de critique à la lecture de leurs images. Il leur a donné des clés de lecture en lien avec la création artistique proposée.

Un exemple ;

Nous avons été confrontés à de nombreuses absences dues au covid, par conséquent nous avons assoupli nos consignes. Certains jeunes ont choisi une photographie, puis ils ont travaillé à la transformation de celle-ci pour avoir les différents modes (couleur, sépia, cyanotype, monochrome).

Un exemple ;

La préparation du vernissage;

les jeunes ont réalisé des affiches;

Le vernissage;

Merci à tous et à l’artiste Pascal Drouard,

https://pascaldrouard.com/fr/accueil

https://fr-fr.facebook.com/pascaldrouardphotographe/

Le pic épeiche

Classes concernées (niveau et filière) et nombre de jeunes mobilisés :

CAPA SAPVER (CAP Agricole Services Aux Personnes et Vente en Espace Rural) – 16 élèves.

Le projet mis en œuvre et son calendrier (étapes et temps forts) :

Novembre – Janvier :

  • Les jeunes ont réalisé des recherches sur le pic épeiche.

Sous forme d’atelier, ils ont créé un carnet sur le pic épeiche, et un badge pour faciliter l’apprentissage des prénoms par l’artiste.

Première page de notre livret
Nos badges

– 20 et 21 janvier ; Intervention de l’artiste Nicole Bastien.

La première partie de la séance ;

L’artiste céramiste plasticienne, Nicole Bastien a présenté son travail ainsi que
ses différentes expositions. Ensuite les jeunes se sont présentés.
Le pic de l’artiste, Nicole Bastien.

La seconde partie de la séance ;

Une séance de découverte et de manipulation de la terre est nécessaire avant toute autre forme d’apprentissage.

Moi et la terre.

Il est question pour les jeunes de se livrer à une analyse du rapport qu’ils entretiennent avec la terre :

  • La terre que l’on doit protéger ; référence à l’atelier 2021 « Nettoyons la forêt »,
  • La terre comme lieu de vie pour les pics épeiches,
  • La terre qui nous offre ses richesses pour nous nourrir ;
  • La terre est aussi boue ; l’action de saisir, de pétrir, de modeler, se double du plaisir de la salissure (pas toujours partagé !).

Moi et le modelage.

Chaque projet artistique est unique de par la diversité des élèves, les travaux sont élaborés selon les capacités de chacun. Ces thématiques ont pour but de faire émerger la créativité qui peut être libre, comme dirigée par l’artiste.

Rapidement, Nicole Bastien a placé les élèves en situation d’acteurs. L’élève va donc découvrir les propriétés de la terre chamottée : celle-ci est composée d’argile lisse et de chamotte, la chamotte étant de l’argile cuite à très haute température qui a été broyée en grains plus ou moins gros. Selon la taille, la densité et l’argile à laquelle la chamotte est ajoutée, on obtiendra une terre avec des propriétés différentes ; elle est souple, lisse, chaude ou froide, molle, malléable. Tout en répétant que cette technique autorise l’erreur. Selon Nicole Bastien « en cas de « ratage », on refait une boule et on recommence ! ». Elle nous a expliqué qu’à tout moment, nous pouvions enlever ou bien rajouter de la matière, dans l’objectif d’améliorer notre objet.

« Deux mots pour agir »

Une poignée de terre chamottée, blanche, rouge ou bien noire, qui devient boule, puis Nicole demande de séparer notre boule en deux puis de « Transformer chaque demi sphère d’argile, l’une en personnage et l’autre en oiseau »

Les élèves, tout en laissant libre cours à leur imagination et leurs gestes, ont fait surgir des formes.

Les premiers gestes ;

Une fois leur boule séparée en deux, avec un fil de potier, les élèves ont fait surgir deux formes, un personnage et un oiseau.
Première forme

« Un œuf qui devient un pic épeiche »

Nicole nous a donné une poignée de terre chamottée, cette fois elle est devenue œuf. Nous avons travaillé la terre, nous l’avons modelée, celle-ci s’est transformée puis lentement le corps du pic épeiche est apparue.

La « colle » du céramiste : la barbotine.

Pour solidifier le collage des ailes, les surfaces en contact doivent impérativement être enduites de barbotine.

L’éviscération de nos pics épeiches ;

Alexis a dû s’absenter pour réaliser un autotest, à son retour, Justine était fière de partager ses compétences avec lui.

Les pattes de nos pics ;

Chaque jeune a modelé des petites sphères, sans oublier de les percer dans le but de fabriquer les tarses (pattes) assez courts, de couleur grise, qui se terminent par des doigts armés de parties cornées (ongles/griffes) recourbées. Grâce à ses doigts, il peut grimper aussi facilement aux arbres.

« Les engobes »

Le décor à l’engobe constitue une des plus vieilles techniques dans l’histoire de la céramique. Il est fabriqué comme une barbotine, il a une texture et une composition qui le rendent pratique pour une application au pinceau. L’engobe a un bon pouvoir couvrant, les jeunes ont pu peindre les pics épeiches en respectant ces trois couleurs (blanc, noir, rouge).

Cette activité est particulièrement adaptée à des publics de CAPA, qui souffrent d’une mauvaise image d’eux-mêmes. Cet atelier, proposé par l’artiste Nicole Bastien, a placé chaque élève en situation de réussite, en réalisant des œuvres de qualité.

L’étape modelage est terminée. Les pièces ont pris forme et chaque élève est satisfait de sa création.

Étape suivante : le séchage.

Il a lieu en atmosphère ambiante, au minimum trois semaines, pendant un temps suffisant pour permettre l’élimination de l’eau et éviter ainsi les risques de fissures lors de la cuisson.

– du 26 au 28 mars ; Les deux cuissons.

Nous avons emballé nos oiseaux. Nicole Bastien les a emmenés. Les pics réalistes ont été cuits dans un four au musée de Malicorne-sur-Sarthe, sous l’œil professionnel de Nicole Bastien.

La création du four éphémère, pour cuisson « surprise » d’un pic ;

Mercredi 27 avril, le matin.

La fabrication de la barbotine (colle pour la fabrication du four) ; Les agents des espaces verts de Brette ont ramassé la terre, puis nous l’ont donnée. Les élèves ont ajouté de l’eau, malaxé avec le mélangeur à peinture dans deux grosses poubelles.

Les étapes de la fabrication du four ;

Les jeunes ont creusé une fosse.
Ils préparent le charbon de bois.
Nicole a installé la grille sur les briques installées aux quatre coins du futur four !

Fabrication d’une pyramide avec les pièces en terre chamottée.
Les jeunes ont entouré les pièces avec des morceaux de chêne.

À partir de la première couche de papier journal, les jeunes ont mis alternativement une couche de papier glacé trempé dans la barbotine, une couche de journal, 11 couches de chaque.

Mercredi midi ; Après la dernière couche, nous avons laissé reposer le four.

Première étape.

Mercredi 13h30 ; Allumer le feu !

Ouverture en haut du cône, pour laisser échapper la fumée.

Nicole Bastien a allumé le feu de la fosse, sous les yeux des élèves. Puis, nous avons chemisé le four, avec 11 couches (journal/barbotine).

Des élèves sont restés toute l’après-midi auprès du four. Ils ont accueilli une personne du Conseil Municipal de Brette-les-Pins, une habitante de Brette-les-Pins, des personnels du lycée.

Une représentante de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) en Sarthe, a passé une partie de la soirée à veiller le four, avec les internes de la classe. Elle nous a aidés à écouter les différents oiseaux et surtout à les reconnaitre !

Les dernières flammes sont arrivées vers 22h00.

Jeudi début d’après-midi ;

L’ouverture du four, sous l’œil averti de l’artiste Nicole Bastien.

A la recherche des pièces !

Imperméabilisation des oiseaux et fabrication des deux tarses des oiseaux.

La valorisation : le jeudi 28 avril – Communiquer, valoriser : une dimension pédagogique du projet, la mise en place d’une exposition dans un arbre du château du lycée.

Notre invitation
L’arbre aux pics épeiches

Pour que chaque élève du lycée comprenne bien notre démarche, la classe de CAPA a réalisé une frise chronologique de la construction d’un four. Cette frise est exposée dans le couloir des arts du lycée.

Notre frise.

Ensuite, chaque élève de la classe a créé un livret sur le thème ; « L’histoire d’un four éphémère ».

Pour conclure ce projet, le 2 juin 2022, Karine Lefèvre de la Ligue pour le Protection des Oiseaux a organisé une sortie dans l’ENS de Brette-les-Pins, une intervention autour de la biodiversité.

Nous avons beaucoup écouté et observé ce milieu de vie. Pour une meilleure observation naturaliste, Karine nous a prêté des loupes, des jumelles, pour identifier les espèces ; elle nous a fourni des fiches et des ouvrages.

J’observe

je cherche.

Je trouve la fiche de l’insecte.

Merci à tous, pour ce beau projet.

Merci à l’artiste;

Nicole BASTIEN – 10, rue du Puits – 41600 LAMOTTE-BEUVRON

nicole.bastien.arts@gmail.com

MDA : B260482 – Siret 52137264900017 Site internet : lesentierdescoccinelles.fr