Les créations du projet « Imaginer mon lycée du futur »

Le projet « Imaginer mon lycée du futur » mené au Lycée des Métiers de l’Agriculture de Château Gontier sur l ‘année scolaire 2020-2021 a consisté à réaliser du mobilier d’assise et d’équipement à destination du public élève et à destination de l’association ALESA du lycée en utilisant un stock de chaises, de tables et autres objets usagés.

Des objectifs liés au collectif et au Développement durable

Ce projet a permis d ‘atteindre différents objectifs que nous nous étions fixés à l’avance : mettre le jeune en projet et le rendre acteur dans son établissement et au service du collectif, utiliser ses compétences acquises en atelier pédagogique dans le cadre de la réhabilitation et du détournement du mobilier au service de la collectivité. Ce projet consistait également à donner une seconde vie au mobilier en intégrant la notion de développement durable.

Des ateliers de création au sein de l’ALESA

Des ateliers mis en place le mercredi après-midi dès le début d’année ont regroupé des jeunes de différentes classes qui ont d’abord proposé des projets de création de chaises, de banquettes, de tables et de mobiliers de rangement.

Très rapidement des choix ont été fait et des modèles ont été sélectionnés pour être réalisés sur ce même créneau du mercredi après midi dans le cadre d’activités proposées par l’ALESA.

Des réalisations concrètes et stylées

Les jeunes, encadrés par leur enseignant d’Education socio-culturelle avec l’aide d’un agent technique du lycée et d’une assistante d’éducation, ont ainsi réalisé dans un premier temps une dizaine de fauteuils type « rocking-chair » issus d’un modèle de chaise transformé (Photo N°1), des chaises « cube » issues de la transformation de mobilier existant et également transformé, des chaises « raz de terre » issues de la transformation de chaises de classe auxquelles nous avons raccourcis le piétement.

Des réalisations au service de l’association et du foyer socio-culturel

Les ateliers se sont prolongés en deuxième partie de l’année scolaire et les volontaires ont pu participer à la création d’une table de réunion pour le bureau de l’ALESA (Photo N°2). D’autres ont restauré et repeint du mobilier de récupération à destination du club aquariophilie. Enfin, deux groupes ont participé au détournement d’ancien lits d’internat en banquettes (Photo N°3) pour la salle télévision du foyer des élèves.

Ces créations sont appréciées pour leurs qualités de réalisation et parce qu’elles sont au service de tous. Elles valorisent l’implication des jeunes et participent au mieux être dans l’espace du lycée.

De nouveaux ateliers sont d’ailleurs programmés pour poursuivre l’aménagement du lycée.

Ce projet mené en lien avec le réseau art’ur, a été financé par le programme régional des Pays de la Loire « Imaginer mon lycée du futur ».

Pour en savoir +

Anthony BERNARD

Enseignant-Animateur d’Education Socio-culturelle

Lycée des Métiers de L’Agriculture

Château-Gontier 53

A NOUS LE SUD-VENDEE !

Investissement et appropriation du patrimoine de proximité par la création de cartes postales patrimoniales (recto : photographie / verso : texte d’accompagnement).

« A nous le Sud Vendée ! », projet de création de cartes postales patrimoniales, a été mené par une classe de Première SAPAT (Service à la Personne et aux Territoires) dans le cadre du MP2, au sein duquel l’enseignement de l’ESC vise notamment à identifier les éléments du patrimoine culturel local.

Si l’ancrage territorial, tout comme l’appropriation, est primordial pour nous tous, pour notre épanouissement personnel et pour notre possible action sur le monde, il l’est encore davantage pour les futurs professionnels du territoire que sont les élèves de la filière SAPAT.

En effet, mieux ils connaitront, comprendront et apprécieront leur territoire, mieux ils s’y sentiront chez eux, s’y impliqueront, et seront à même d’accompagner efficacement les publics qui sont leur cœur de métier.

En tant qu’enseignante d’ESC, je mesure dans ce cadre les atouts d’une approche sensible et créative, et ceci jusqu’au développement d’une relation affective, qui les aidera à s’investir.

DES CARTES POSTALES PATRIMONIALES

Chaque jeune a exploré son patrimoine de proximité et a choisi un élément précis qui faisait sens pour lui, pour le photographier.

Lors d’une sortie aux Archives Départementales de la Vendée, les jeunes ont pu découvrir et analyser d’anciennes cartes postales Sud-Vendéennes, ce qui est venu nourrir leur travail de recherche.

Pendant le confinement, ils ont pour certains décidé de refaire une « meilleure » photographie de leur patrimoine, différente, sous une autre lumière ou à partir d’un autre angle, ou bien encore de changer de patrimoine à mettre en valeur. Par ce désir d’amélioration de leur travail, on ressentait combien l’opération d’appropriation était déjà en cours.

Ils ont rédigé parallèlement leurs textes d’accompagnement pour le verso de la carte postale, qui se veut une description personnelle du patrimoine choisi. Pour ce faire, ils ont du réaliser à la fois des recherches sur le patrimoine choisi et un travail d’introspection afin de déterminer pourquoi ils ont choisi cet élément, pourquoi ils l’apprécient, ce qu’il évoque pour eux, comment ils souhaitent le mettre en valeur et ce qu’ils souhaitent partager de leur relation à lui.

UNE APPROPRIATION TERRITORIALE EFFECTIVE

Toutes ces démarches les ont poussés, inévitablement, à créer un lien, plus ou moins fort, avec leur patrimoine de proximité. J’ai pu constater combien les jeunes d’une part, connaissent beaucoup mieux le patrimoine Sud-Vendéen qu’en début de séquence, mais d’autre part savent désormais non seulement pourquoi, mais aussi comment, ils doivent (et devront, lorsqu’ils seront dans le milieu professionnel) s’investir dans la protection et la promotion de leur patrimoine de proximité.

En outre, lorsque j’ai mené la séquence suivante (« L’art dans les territoires ruraux »), j’ai pu m’apercevoir qu’ils savent bien mieux qu’en début d’année faire des recherches sur leur territoire et analyser les initiatives locales en faveur de la culture.

UN SUPPORT QUI S’EXPOSE ET QUI VOYAGE

Les cartes postales ont enfin été exposées dans notre salle Gaston Chaissac, avec un vernissage le 21 septembre 2020 et des médiations mises en œuvres auprès de plusieurs classes.

Tous les élèves ont reçu un lot complet des 29 cartes différentes, véritable patchwork de leurs différents regards sensibles sur leur même territoire, ainsi que des exemplaires supplémentaires de leurs cartes timbrées, qu’ils ont pu et pourront partager, tout simplement, en les envoyant, et ainsi, par leur interprétation, faire découvrir, voyager et rayonner le Sud-Vendée.

Projet en lien avec le réseau art’ur

Lise Lefèvre

Enseignante-Animatrice ESC

lise.lefevre@educagri.fr

Financement : Région Pays de la Loire (AEL)

Année : 2019-2020

Etablissement : Lycée Bel Air de Fontenay-le-Comte

Enseignant : Lise Lefèvre

Classe : Première SAPAT (Service à la Personne et aux Territoires)

Module : MP2

Une Chorale à Pisani, c’est désuet à souhait !

Une chorale… c’est bien désuet.

C’est bien raccord avec Edgard Pisani.

C’est très 60’s !!

Et bien à Pisani nous avons fait ce pari. Une chorale EPL, un moment autour du chant pour tous, par tous, des grands et des ‘’petits’’, des encadrants et des encadrés…

Alors le mardi de 18h à 19h on s’est retrouvé au foyer pour chanter. Un beau pari pour moi aussi, ça a été un beau challenge : c’est du boulot de faire cheffe de chœur !

Il nous fallait un répertoire, des exercices d’échauffement, du rythme,…

Mais surtout il fallait des choristes… Et bien pari réussi : des adultes du lycée, du CFA, du CFPPA, des jeunes lycéens et apprentis. Et tout ce monde-là avec de la bonne humeur, la volonté de se réunir chaque semaine afin de chanter ensemble !

Ce sont ces deux éléments qui ont été le secret de ce groupe.

Chanter, donner de la voix, utiliser sa colonne d’air, mobiliser sa mémoire pour les textes, c’est un grand moment de plénitude individuelle, c’est du bien-être !

Et faire cela ensemble, c’est un plaisir supplémentaire : faire attention à l’autre, se caler rythmiquement, être à l’écoute du chef et des copains…

Chaque répétition était un vrai moment de partage, de construction artistique, d’émotion.

Des morceaux en tutti pour l’instant, mais nous avons aussi réussi à installer quelques morceaux avec des ostinato ; l’exigence a aussi été un moteur.

Une première prestation lors de la fête de Noël a couronné notre plaisir : de chanter, mais aussi de faire chanter tous les présents.

Nous avions une autre occasion de nous produire cette année, le vernissage du festival ‘’A travers l’écran’’, organisé par le centre social avec et pour tous les établissements scolaires de la commune… Malheureusement le COVID nous en a empêché. Là aussi ce sont les choristes qui ont proposé le répertoire. La thématique cette année étant l’acceptation de la différence, nous préparions ‘’Arnold et Willy’’, ‘’We are the world’’, ‘’Toi+moi’’… La cheffe ayant tenté de préparer des arrangements des plus confortables… Nous étions tous très indulgents les uns avec les autres !!!

Au demeurant, cela a été une vrai expérience de partage autour du chant choral, un réel moment musical avec de vraies émotions.

Nous allons poursuivre cet atelier inscrit dans l’ALESA en essayant de recruter de nouveaux choristes parmi les élèves, les apprentis et les encadrants !

Virginie Jadeau

Professeur ESC Montreuil-Bellay

virginie.jadeau@educagri.fr

Ce projet a été mené en lien avec le réseau art’ur

ALESA : Et la fête de fin d’année en 2020 ??? Comme pour tout, en Visio !

Disco zoom à Pisani !

Au LPA Edgard Pisani de Montreuil-Bellay, le bureau de l’ALESA avait prévu la soirée de fin d’année pour le 26 mai… dernière semaine où toutes les classes seraient présentes. Un mardi ? Pour que les 3èmes, les apprentis puissent aussi participer !

Le 16 mars, le confinement commençait, l’ALESA était mise en sommeil… le 28 avril, David, le président-adjoint, créait un groupe Whatsapp avec les numéros des membres du bureau et ceux des 2 profs d’ESC … Premier message : ‘’j’ai une idée !’’. Alors, première réunion des membres actifs par zoom et un mois pour préparer la soirée à travers cet outil !

Les mêmes discussions ont eu lieu. Comment annoncer ? Imposer un thème ? Les horaires ? Comment ambiancer à fond ??? … Mais aussi de nouvelles et enrichissantes questions ! Comment limiter les entrées pour n’accepter que les apprenants et personnels de l’EPL ? Quelles règles suivre sur les consommations puisque à la maison ? Quelle est la part de responsabilité de l’association et de l’EPL dans ces moments ?

Techniquement, un abonnement payant de zoom a été acheté afin de pouvoir être plusieurs co-animateurs (faire entrer les participants de la salle d’attente, réalisateurs pour mettre à l’honneur certains participants plus imaginatifs dans leurs salons,…).

Sur le reste, nous avons répondu un peu comme nous pouvions à ces questions, n’ayant eu aucune réponse de la part de l’inspection d’ESC à nos sollicitations. La direction de l’EPL a accepté de suivre la démarche innovante de l’asso et un courrier cosigné par la proviseure et la présidente a prévenu les familles de la tenue de cette soirée et des règles à suivre (tenue correcte, pas de consommation d’alcool…).

Une fois calée, l’originalité de cette démarche a sauté aux yeux du Bureau. Il a été question alors de médiatiser notre disco zoom ! Presse locale papier, TF1 a même été proposé ! Notre rôle de modérateur a ici pris tout son sens. Les médias audiovisuels peuvent avoir des objectifs bien éloignés des nôtres. France 3 a répondu tout de même à l’appel, mais le jour même ! Nous avons eu un très bel article dans le Courrier de l’Ouest, avec une vraie démarche de journaliste. La correspondante locale a assisté à une réunion préparatoire en zoom, puis est venue à la soirée ! Quand à France 3, ils ont récupéré très vite des images que nous leur avons fournies et ils ont eu un seul contact téléphonique le soir même avec l’enseignante. Résultat, les élèves se sont senti floués par le très court sujet sur France 3 avec un commentaire pas piqué des vers à la papa sur la consommation d’alcool possible dans de tels conditions ! Une vraie leçon sur le travail journalistique !

Au final, une soirée vraiment réussie au regard du nombre de participants, entre 100 et 150 en tout, et des élèves heureux de se voir : même par ce biais là, c’était mieux que rien ! C’était aussi l’occasion de venir faire un tour, puis de repartir, de nombreux enseignants étaient là aussi parce que ‘’pratique’’ !

Si nous devons faire un bilan de ce moment si particulier, ça a été l’occasion de maintenir le lien entre les membres actifs de l’ALESA. Nous avons poursuivi nos réunion hebdomadaires zoom après la soirée… afin de préparer celle de la rentrée ! En prévoyant des scenarios selon des règles sanitaires incertaines… dans le foyer comme d’habitude ou en extérieur façon festival ( plateau remorque de l’exploit’ pour le DJ, prévenir les voisins…).

En tant que professeur d’ESC membre du réseau art’ur , je savais que notre bureau était dynamique et inventif, cela s’est confirmé et les conditions particulières n’ont fait que souligner cet élément très important que peut être tout le plaisir d’être et de faire ensemble pour les autres. L’altruisme n’a pas disparu, cela reste une valeur cardinale de nos associations et des actions de celles-ci.

Virginie Jadeau

Enseignante ESC

Lycée Edgar Pisani

virginie.jadeau@educagri.fr

Ce projet a été mené en lien avec le réseau art’ur