Quelle place la voix a-t-elle aujourd’hui pour les jeunes ? Quelle place donner à l’écoute, intérieure, intime, politique, sociale, amicale… Ce sont ces questions qui ont guidé le projet régional d’action culturelle du réseau art’ur invitant pour ce nouveau cycle la maison de production lyrique Angers Nantes Opéra (ANO)
Explorer la voix comme matière sonore et mode d’expression artistique… Faire se rencontrer l’univers d’artistes, celui de jeunes et celui de l’opéra grâce à des résidences au sein des lycées publics agricoles, c’est le pari relevé lors de ces 3 saisons 2019-2022. Aller plus loin et faire que ces résidences permettent, sur la durée, une expression nouvelle des lycéens, c’est l’invitation faite aux partenaires, à la communauté éducative et surtout aux jeunes.
Les chanteuses et chanteurs, créateurs et créatrices sonores, poètes électro- acoustiques, Blandine Brière, Benjamin Durand, Mathilde Clavier, Anne de Sterk, Cécile Favereau, Alain Merlet, Aude Rabillon et Laetitia Velma ont répondu à l’appel à projet mené en lien avec la DRAC Pays de la Loire dans le cadre de la convention Agriculture-Culture.
Ainsi a débuté en 2020 un cycle de 10 résidences artistiques autour du thème Voix Tracées ; aventure créative collective avec plus de 1 000 jeunes et 40 enseignants de dix lycées agricoles publics et huit artistes régionaux d’horizons divers en collaboration étroite avec des professionnels artisans du spectacle vivant par la voix, les costumes, les accessoires, les décors et les lumières, et les saisons lyriques d’Angers Nantes Opéra. Notons le récital Juste une histoire de Voix, fil rouge emblématique, créé et interprété dans chaque lycée par Marc Scoffoni, baryton en résidence à Angers Nantes Opéra accompagné à l’accordéon par Mélanie Brégant qui fit joyeusement dialoguer les cultures lyriques et les cultures actuelles.
Lors des médiations, semaines de création, rencontres, visites et répétitions, sorties au concert ou à l’opéra, il a été fait une part belle au collectif : ma voix et celle des autres, parmi et avec celle des autres, en lien avec la notion de chœur, chère à l’opéra. Ce collectif et ses voix mêlées résonneront longtemps en région, dans et hors les murs des lycées et de l’opéra, grâce aux expériences vécues lors des résidences.
Un temps de valorisation-clôture de ce projet d’action culturelle et d’éducation artistique s’est déroulé le 25 mai dernier au théâtre Graslin à Nantes en présence des jeunes, des collègues des 10 lycées, des artistes accueillis et des partenaires institutionnels, sans le soutien de qui ce projet n’aurait été possible, la Direction Régionale des Affaires Culturelles et la Région Pays de La Loire. Ce temps a été une belle occasion d’entendre les jeunes, les artistes, les collègues témoigner de la manière dont ils s’étaient emparés du thème Voix Tracées ; comment ils l’avaient décliné dans chaque lycée de manière singulière au travers de temps de pratique ou de médiation artistique… Agir en local dans une démarche et une conscience régionale.
Ce temps fut aussi l’occasion d’entendre en première mondiale l’oeuvre sonore commandée par le réseau et ANO à l’artiste sonore Aude Rabillon, trace artistique de vécus créatifs baptisée Voix Tracées.
Enfin cette valorisation-clôture s’est terminée par la présentation et la diffusion du livret Voix Tracées, édité par le réseau art’ur et Angers Nantes Opéra ; récits parcellaires des dix résidences menées dans ce projet régional d’actions culturelles de l’enseignement agricole public en Pays de la Loire.
Oui, nous croyons que l’art sert à émanciper, par sa capacité à interroger le réel de manière décalée, singulière, avec humour, jeu et parfois provocation… En cela l’art et les artistes nous aident à faire ce pas de côté, pour mieux nous permettre de comprendre le réel et d’y agir avec humanité…
Camille Rousseau et Thierry Cussonneau
coordonnateurs du projet Voix Tracées
Camille Rousseau : Responsable de l’action culturelle
Le projet « Imaginer mon lycée du futur » mené au Lycée des Métiers de l’Agriculture de Château Gontier sur l ‘année scolaire 2020-2021 a consisté à réaliser du mobilier d’assise et d’équipement à destination du public élève et à destination de l’association ALESA du lycée en utilisant un stock de chaises, de tables et autres objets usagés.
Des objectifs liés au collectif et au Développement durable
Ce projet a permis d ‘atteindre différents objectifs que nous nous étions fixés à l’avance : mettre le jeune en projet et le rendre acteur dans son établissement et au service du collectif, utiliser ses compétences acquises en atelier pédagogique dans le cadre de la réhabilitation et du détournement du mobilier au service de la collectivité. Ce projet consistait également à donner une seconde vie au mobilier en intégrant la notion de développement durable.
Des ateliers de création au sein de l’ALESA
Des ateliers mis en place le mercredi après-midi dès le début d’année ont regroupé des jeunes de différentes classes qui ont d’abord proposé des projets de création de chaises, de banquettes, de tables et de mobiliers de rangement.
Très rapidement des choix ont été fait et des modèles ont été sélectionnés pour être réalisés sur ce même créneau du mercredi après midi dans le cadre d’activités proposées par l’ALESA.
Des réalisations concrètes et stylées
Les jeunes, encadrés par leur enseignant d’Education socio-culturelle avec l’aide d’un agent technique du lycée et d’une assistante d’éducation, ont ainsi réalisé dans un premier temps une dizaine de fauteuils type « rocking-chair » issus d’un modèle de chaise transformé (Photo N°1), des chaises « cube » issues de la transformation de mobilier existant et également transformé, des chaises « raz de terre » issues de la transformation de chaises de classe auxquelles nous avons raccourcis le piétement.
Des réalisations au service de l’association et du foyer socio-culturel
Les ateliers se sont prolongés en deuxième partie de l’année scolaire et les volontaires ont pu participer à la création d’une table de réunion pour le bureau de l’ALESA (Photo N°2). D’autres ont restauré et repeint du mobilier de récupération à destination du club aquariophilie. Enfin, deux groupes ont participé au détournement d’ancien lits d’internat en banquettes (Photo N°3) pour la salle télévision du foyer des élèves.
Ces créations sont appréciées pour leurs qualités de réalisation et parce qu’elles sont au service de tous. Elles valorisent l’implication des jeunes et participent au mieux être dans l’espace du lycée.
De nouveaux ateliers sont d’ailleurs programmés pour poursuivre l’aménagement du lycée.
Ce projet mené en lien avec le réseau art’ur, a été financé par le programme régional des Pays de la Loire « Imaginer mon lycée du futur ».
Exposition »traces de l’internement » au Lycée Montreuil-Bellay – Oeuvre mémorielle d’Armelle Benoit – Photos de la famille de Jean Richard
Un projet d’une classe de 3ème du LPA Edgard Pisani Région Pays de la Loire
Montreuil-Bellay est une petite commune du Maine-et-Loire de 4 000 habitants qui possède tout de même son EPL, depuis que Monsieur Edgard Pisani en a été le maire tout en étant ministre de l’Agriculture.
Ce bourg possède des fortifications très bien conservées ce qui en fait un lieu touristique proche des châteaux de la Loire. Lors de la 2nde Guerre mondiale, Montreuil-Bellay a eu sur son territoire un camp d’internement pour les populations désignées « nomades », pour la plupart Tsiganes. Cet épisode de l’histoire n’a pas été, jusqu’à présent, très médiatisé et il ne reste que quelques traces de ce passé douloureux, les espaces ayant été réoccupés par des activités économiques et agricoles.
Faire vivre l’esprit de la Résistance…
Depuis maintenant une dizaine d’années, la commune, avec l’appui du Centre Régional « Résistance & Liberté » (structure associative du nord Deux-Sèvres s’attachant à faire vivre l’esprit de la Résistance dans un but éducatif), propose une découverte de ce patrimoine local pour révéler le traitement discriminatoire fait aux populations tsiganes.
Dès avril 1940, au nom de la sûreté nationale, la IIIe République finissante promulgue l’assignation à résidence pour ces populations voyageuses. En octobre 1940, les autorités d’occupation ordonnent leur internement dans des camps en France, à charge pour l’administration du régime de Vichy d’appliquer la mesure. La libération du pays et de Montreuil-Bellay en septembre 1944 n’est pas synonyme de libération des internés. Nombreux seront ceux à rester internés jusqu’au printemps 1946.
François Hollande en 2016, est venu reconnaître la responsabilité de la République française dans la persécution de ces populations. Une œuvre mémorielle y a été créée, des animations pédagogiques, des visites encadrées, une exposition itinérante sont autant de médium pour faire connaître ces sombres évènements afin de combattre tous les préjugés autour de cette population.
un parcours d’éducation artistique et culturelle autour de la mémoire
Sur le LPA Edgard Pisani, nous avons une classe de 3èmes de l’Enseignement Agricole. Le programme d’ESC laisse une large place à la découverte culturelle et il est intéressant pour ce public, peu enclin aux conditions d’apprentissage classiques, d’approcher les contenus historiques, civiques, culturels, artistiques par l’expérience, la rencontre, les méthodes actives.
C’est une classe qui prépare le 1er diplôme de la carrière scolaire avec le Brevet et cet examen comporte une épreuve orale. De plus, cette classe est la dernière étape du Cycle IV qui propose un parcours d’éducation artistique et culturelle.
Il était donc intéressant de proposer un projet avec cette classe afin de déconstruire les nombreuses idées reçues existantes et permettre une valorisation de la richesse culturelle de cette population.
Plusieurs contenus ont été proposés sur une période de 2 mois en partenariat avec le Centre Régional « Résistance & Liberté »: des ateliers autour des discriminations, une exposition présentant les différents éléments historiques du camp, une visite du site en présence d’un descendant d’internés, une présentation de l’œuvre mémorielle d’Armelle Benoit (céramiste), le travail cinématographique de Tony Gatlif, la musique avec l’œuvre de Django Reihnardt et le documentaire de 2013 d’A. Pitoun et V. Mitteaux ‘’Des poules et des grosses voitures’’ de l’ URAVIF.
une présentation orale…
Suite à ces différents moments pédagogiques, il a été demandé aux élèves de préparer une présentation orale en suivant un plan établi : définir la culture tsigane, en donner quelques éléments emblématiques, citer des exemples de discriminations subies et enfin décrire et donner son avis sur l’œuvre mémorielle d’Armelle Benoit. Cette présentations devait suivre les conditions de l’oral du Brevet : 5 minutes de prise de parole avec quelques visuels pour illustrer les propos.
Cela a été fait face à la classe par tous les élèves. Avec plus ou moins d’éléments, avec plus ou moins de pertinence, avec plus ou moins d’illustrations, avec plus ou moins d’aisance orale.
Peu importe, ce fut le moment de se confronter à cet exercice nouveau, de se rassurer sur sa propre capacité à se trouver face à un auditoire, à être renvoyé à ses propres failles en observant celles des autres.
Cet objectif méthodologique fut atteint, d’autres présentations orales ont été organisées suite à cette expérience et chacune a nourri le parcours de chaque élève.
Quant à nos objectifs de tolérance, d’acceptation des différences, de lutte contre les préjugés… Nous ne pouvons constater pour l’instant que les paroles positives et encourageantes des élèves … Mais c’est toute l’efficacité de notre méthodologie de projet qui est mise en application. Ces expériences, menées en lien avec le réseau art’ur, sont ancrées durablement dans la tête des apprenants parce qu’elles sont originales et de natures variées. Alors tous les espoirs sont permis !
Les étudiants de BTSA2 Productions horticoles du Grand Blottereau ont réalisé « un parfum solide » dans le cadre de séances pluridisciplinaires accompagnées par leurs enseignants de Biologie et d’Education Socio Culturelle, en lien avec le réseau art’ur et avec l’appui technique de différents partenaires professionnels.
Les étudiants ont également créé le packaging de leur parfum, tout en travaillant dans une démarche éthique, soucieux du choix des matériaux naturels et recyclables.
Les compétences acquises par cette expérience ont été valorisées par un Open badge.
Découvrir les différentes étapes du projet sur le site du LPA du Grand Blottereau :
Invités à explorer différents savoir-faire et savoir-être par des expériences créatives sur le thème de la pomme, les élèves de Terminales Bac Pro Productions Horticoles se sont initiés à la mosaïque au côté de l’artiste Claire Lamour.
Après un travail de recherche en histoire de l’art et de premières esquisses, la classe a rencontré l’artiste pour affiner ses projets et les adapter aux contraintes techniques de la mosaïque. Des pots de fleurs en terre cuite ont servi de supports aux ornements colorés. Différents motifs originaux, en lien avec le thème de la pomme, ont été imaginés et réalisés par les élèves lors d’une journée de pratique artistique dédiée.
Les productions artistiques et horticoles de la classe ont été scénographiées et exposées dans le parc du Grand Blottereau à l’occasion de la vente de plantes de Printemps du lycée, le 29 Avril 2022.
Le volet artistique de la démarche de projet « 3 pommes plus haut » a reçu le soutien du conseil régional dans le cadre de l’Action Educative Ligérienne « les jeunes s’exposent ». Ce projet en lien avec le réseau art’ur a été initié et accompagné par Claire Pailharey – Enseignante animatrice ESC dans le cadre du Module MG1.
Projet « 3 pommes plus haut » initiation à la mosaïque
Scénographie-Exposition du projet « 3 pommes plus haut » à l’occasion de la vente de plantes de Printemps
Travaux préparatoires initiation à la mosaïque « projet 3 pommes plus haut »
Initiation à la mosaïque projet « 3 pommes plus haut » LPA du Grand Blottereau
Série de monotypes réalisés par les Secondes Productions du LPA du Grand Blottereau. Projet « Dans le sillage des racines et des graines »
Le végétal est le point d’ancrage de ce projet de médiation artistique conduit sur l’année scolaire 2021-2022. Entre Septembre et Mai, différentes explorations ont été proposées à la classe de Secondes Productions Horticoles à la découverte du patrimoine naturel ligérien et du lien que la ville de Nantes entretient avec la Botanique. Au cours de ces sorties, les élèves se sont initiés à la prise de notes et au croquis d’observation.
Sensibilisée par l’association Estuarium à la notion d’espèce endémique et protégée, la classe a participé à différentes activités de reconnaissance des végétaux. Accompagnés par l’artiste Kelig Hayel (Association Two points) lors de la phase de restitution du projet, les élèves ont réalisé des illustrations de différentes plantes remarquables et emblématiques du territoire. La collection botanique confectionnée par les élèves réunit ainsi, Muguet, Camélia, Angélique des Estuaires, Basalmine, Tulipier et Dalhia dans un ensemble de monotypes.
La démarche du projet et les réalisations des élèves seront présentées au public à l’hôtel de Région les 17 et 18 Septembre prochain qui auront pour thème « le patrimoine durable ».
Accompagnement pédagogique : Claire Pailharey enseignante animatrice éducation Socio culturelle LPA du Grand Blottereau. Ce projet conduit en lien avec le réseau art’ur a reçu le soutien du Conseil régional dans le cadre du Pacte éducatif régional.
Série de monotypes réalisés par les Secondes Productions du LPA du Grand Blottereau. Projet « Dans le sillage des racines et des graines »
Marc Scoffoni et Mélanie Bréguant Angers Nantes Opéra
Angeline Brochoire et Michel Pradel
Du lyrique mais pas que
Souvent considéré à part, l’opéra n’est pas un art ni un lieu très fréquenté par les jeunes. Et pourtant ….
Grâce aux partenariats engagés cette année dans le cadre du projet Voix tracées du réseau d’action culturelle des Pays de La Loire art’ur avec Angers Nantes Opéra (ANO), le 4 janvier 2022, plusieurs classes du Lycée Pétré ont assisté en matinée au récital « Juste une voix » avec Marc Scoffoni et Mélanie Bréguant à l’accordéon.
A travers l’interprétation très singulière de célèbres airs d’opéra et le lien intemporel avec les chansons actuelles, les apprenants ont pu se rendre compte que l’opéra est accessible à tous.
Si les jeunes sont coutumiers du son et de la musique, ils le sont moins des lieux de diffusion, alors aller à l’opéra …
C’est début janvier que les terminales Conduite, Gestion d’Exploitation Agricole, Aménagement Paysager et Conduite Horticole en ont fait l’expérience et ont pu y découvrir un spectacle interprété par le chœur d’Angers Nantes Opéra. Eblouis par l’architecture du théâtre Graslin et enchantés par le concert participatif « Des forêts et des hommes », les lycéens ce soir là, ont donné de la voix en reprenant avec ardeur les refrains de certains morceaux .
Une parenthèse dans la « forêt » dont les terminales sont sortis enthousiastes et bien motivés à poursuivre l’aventure.
Cette promenade dans les bois d’ANO nous a conduit naturellement à nous intéresser aux animaux et à la manière dont les a fait vivre il y a plus de 300 ans, Monsieur Jean de la Fontaine.
Fabulons !
Les fables de la Fontaine ont fait le tourment de bien des écoliers qui devaient les apprendre par cœur, sans parfois même en comprendre le sens. Aussi le vocabulaire et l’autodérision utilisés dans les fables ne devaient pas être un frein à l’exercice de réécriture que les terminales auraient à réaliser pour leur projet artistique.
Quelques mois durant, nous avons exploré la structure poétique, avec ses rythmes et ses musicalités. Nous nous sommes aussi intéressés aux confrontations dialoguées des personnages, et à déceler l’ironie et la fantaisie au travers des textes.
Pour compléter l’approche littéraire, nous avons décortiqué la critique impitoyable de l’humain que Jean de la Fontaine a mis en avant au détour du monde animal et végétal. Des auteurs plus contemporains, tels que Jean Anouilh ou Pierre Perret ont permis aux apprenants de s’approprier de manière plus modernes une œuvre classique pour en faire leur propre adaptation.
Choisissant parmi les 400 fables celle qui leur convenait le mieux et à partir de 3 consignes : Un lieu et des personnages contemporains une morale réactualisée, les 35 élèves se sont mis à les réécrire, version 2022.
Travail d’écriture
Jean de la Fontaine
Version revisitée : Le reflet de la modestie (2022)
Deux amis marchaient sur le parking des Flâneries
L'un chargé de paquets de pâtes,
L'autre pognant des bijoux fraichement achetés
Ce dernier, glorieux d'une charge si belle n'eut pour beaucoup en être soulagé
Il marchait d'un pas léger,
Et faisait briller les bijoux dans le sole
Lorsque se présentèrent des voleurs réclamant la bijouterie !
Ils se jetèrent sur l'homme, le saisirent au cou et prirent la marchandise
L'homme s'arrêta, se défendit, cria mais n'y put rien
Est-ce donc ça la jalousie du monde ?
Il n'est pas toujours bon de montrer ses apparats
-"Si tu étais modeste, rien de tout cela ne te serait arrivé", lui dit son ami.
Enki LORIEU TERM CGEA
Fable 4: Les deux mulets (1668) Version originale
Deux mulets cheminaient l’un d’avoine chargé
L’autre Ponant l’argent de la gabelle
Celui-ci glorieux d’une charge ci belle
N’eût voulu pour beaucoup en être soulagé
Il marchait d’un pas relevé
Et frisait sonner sa sonnette
Quand l’ennemi se présentant
Comme il en voulait l’argent
Sur le mulet du fisc une troupe se jette
Le saisit au hein, et l’arrête
Le mulet se défendant
Se sent percer de coups : il gémit, il soupire. «
– « Est-ce donc la, dit-il, ce qu’on m’avait promis ?
Ce mulet qui me suis le danger se retire
Et moi j’y tombe, et je péris.
-Ami, lui dit son camarade,
il n’est n’est pas toujours bon d’avoir un haut emploi:
Si tu n’avais servi qu’un meunier, comme moi, tu ne serais pas si malade »
Jean De La Fontaine
« Le Lion et le rat » est une des fables que les lycéens ont beaucoup apprécié en voici deux versions revisitées chacune, à leur manière :
On s’affole pour l’école
Dans leur golf GTI, un père et son fils
Partis de bon matin à l’école.
Tombés dans les bouchons, le fils s’affole.
Le père expliqua de ne pas s’énerver contre les créoles
Même si l’embouteillage est provoqué par leur fête
Ce n’est pas une raison pour faire la tête.
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage
Titouan GIBOULEAU TERM CGEA
Le Mike et la Jessica
Un soir dans un bar des beaux quartiers,
Jessica était alcoolisée.
Déstabilisée, elle tomba sur Mike.
Celui-ci bienveillant rattrapa la belle, ivre
Et la releva.
Plus tard, Mike n’ayant plus un sou,
se trouva dépourvu de breuvage.
La belle se proposa alors de le sauver
Ni une, ni deux, le verre fut payé.
Qui aurait cru que trébucher pourrait
créer une belle amitié ?
Adam BULLOT TERM APCH
La fabuleuse rencontre artistique
Pour mettre en vie ce fourmillant travail de réappropriation, il fallait à la fois une sensibilité artistique fantaisiste et un amour des mots et de la langue. C’est Angeline Brochoire de la Cie La folie de l’ange, résidant tout près du lycée, qui durant trois journées a œuvré à la mise en scène, la mise en corps et en voix de ces fables contemporaines.
Ateliers d’expression en dynamique de groupe, d’articulation en jeux scéniques, les élèves se sont laissés séduire par le talent et l’énergie impressionnante de la comédienne.
Angeline Brochoire est une artiste orientale et occidentale qui se joue du burlesque comme de l’absurde et qui à travers le théâtre et la danse invente un univers fantasque fait de couleurs, de paillettes et de poésie.
Les élèves ont eu également le plaisir de la découvrir sur scène un soir de cette semaine artistique dans son spectacle La Fabuleuse. 16 fables, 25 personnages interprétés par Angeline Brochoire accompagnée de Michel Pradel au piano, un spectacle qui mêle magie, clownerie et textes classiques.
Accompagnés de l’ensemble des classes du lycée et des personnels, les élèves investis dans le projet ont été totalement enchantés par l’originalité et la manière ludique dont la comédienne rendait actuelles et « loufoques » les fables de La Fontaine .
Plus motivés que jamais c’est dès le lendemain que les 35 jeunes se sont essayés à inventer des tableaux correspondants au message de leurs fables. Ainsi une forêt mais aussi une gare, un bar, une salle de sport, une route … sont devenus les lieux virtuels de ces comédiens amateurs.
Le voyage vers l’imaginaire avait débuté, les embarquant dans un temps hors la classe où le collectif devient puissant et le regard de l’autre, force de propositions.
Créations des tableaux dans le foyer
Des répétitions au grand soir
Deux jours à s’emparer de son texte et de son jeu d’acteur. A découvrir l’espace scénique et faire porter sa voix sur les gradins encore vides. Deux journées pour trouver une manière originale de se présenter individuellement au public et s’entraîner aux changements de décors …
C’est au soir du 4ème jour que la troupe de lycéens, accompagnés au piano par Michel Pradel, a proposé une version très énergique et humoristique de leurs fables, invitant le spectateur à s’y plonger sans modération. C’est ainsi que l’ensemble des apprenants du lycée Pétré et les personnels ont découvert des élèves déclamant, chantant, dansant sur scène comme si c’était facile !
Répétition chanson de fin
Final du spectacle
répétition générale H-2
Dans le sillon des Fables, un spectacle d’une demi-heure que les terminales ont présenté publiquement, le 10 mars 2022.
Cette création a permis des échanges solidaires entre les deux classes et la rencontre de deux univers professionnels. Voici ce qu’ils en disent :
« Angéline est une personne très gentille pour avoir échangé des paroles avec elle, Angéline possède la joie de vivre et elle aime la transmettre, elle rigole beaucoup ce qui contribue à sa joie de vivre, mais elle est également travailleuse. Angéline est située sur Bounezeau (Vendée), c’était important pour le lycée Legta Luçon Pétré que l’intervention soit avec une personnalité du théâtre local.
Angéline a pris quatre jours de son temps pour nous accompagner et pour nous apporter diverses connaissances sur le monde du théâtre afin de réaliser notre projet d’éducation socioculturelle. A la fin de ces quatre jours, nous gardons un merveilleux souvenir d’Angéline, nous avons passé une super semaine à ses côtés ». Hugo Kerisit &Titouan Gibouleau
« Le projet artistique commence dès le début d’année scolaire avec l’apprentissage du théâtre ( vocabulaire, pratique orale). La semaine artistique elle, commence avec la création de liens avec l’artiste. En échangeant des idées elle nous propose de faire des tableaux pour débuter la création du spectacle vivant. Avec l’envie de réussir, les élèves et l’artiste enchaînent les entraînements avec un pianiste. Arrivés à la fin de la semaine, le moment arrive pour les élèves de passer devant tout le lycée. Une représentation complète qui fut réussie pour les professeurs, l’artiste et les élèves ». Pierre AUGEREAU
Ce projet, mené en lien avec le réseau art’ur, a reçu l’appui de Nantes Angers Opéra dans le cadre du projet Voix Tracées.
– Soutiens financiers et partenaires
-Région Pays de la Loire
– Lycée Luçon Pétré
– Alesa Luçon Pétré
– Cie La Folie de l’Ange
– + d’infos : isabelle.batifoulier@educagri.fr et celine.pelletier@educagri.fr
Avec les élèves de 1ère SAPAT du lycée Edgard Pisani de Montreuil-Bellay.
Atelier de chant lyrique
Petit retour en 2021
Durant l’année 2020-2021 les élèves, alors en 2nde SAPAT, ont participé à l’action éducative ligérienne (AEL) « Wagner le Ring sans parole » proposé par l’Orchestre National des Pays de la Loire (ONPL). Entrant dans le cadre du référentiel EP3 mais surtout EG1, le parcours mêlait musique, littérature et bandes-dessinées et devait se ponctuer par un concert du Ring – seulement orchestré et durant 1h30 – en mars 2021. Devait ? Oui. Un confinement de dernière minute a décalé le final après mi-juin. Étant le seul lycée agricole (apparemment nous étions les 1ers de l’enseignement agricole à faire une AEL ONPL!), nos élèves étaient partis en stage…
Néanmoins, cette AEL proposait aux élèves de remettre des mots et des images sur la musique et d’ainsi découvrir et s’approprier le riche univers de L’Anneau du Nibelung. Ils ont pu développer, à travers 4 ateliers mais aussi les rencontres et les cours d’ESC, leur créativité musicale, plastique mais aussi dans l’écriture.
La classe a travaillé sur le 2ème opéra « La Walkyrie » :
2 ateliers BD avec la Maison Fumetti de Nantes : Écriture du scénario et séquençage en bandes-dessinées de l’opéra.
2 ateliers slam/MAO avec l’association Kontrat Dixion : Écriture de textes sur les thématiques de la Walkyrie (amour, pouvoir, trahison…) et création de musique assistée par ordinateur (MAO) d’après les leitmotiv du Ring de Wagner.
L’ensemble des productions bandes-dessinées de tous les lycées ont été rassemblées dans 2 tomes disponibles au CDI de l’établissement. Les morceaux de slam ont été diffusés sur youtube ; n’ayant pas eu toutes les autorisations des élèves, leurs créations n’ont pas été publiées. Elles sont tout de même disponibles sur le serveur du lycée.
Enregistrement des morceaux de slam
Projet ONPL : 2ème édition !
Cette année, l’AEL musical ONPL récidive avec une proposition alléchante : lier le journalisme et la musique classique. Maintenant en 1ères, ce projet cadre parfaitement avec l’étude des médias du module MG1. Les objectifs sont de produire une interview d’un.e musicien.ne et une critique du concert « les nuits d’été » avec comme répertoire, Berlioz, Debussy, Satie et Brahms, compositeurs qui ont l’originalité d’avoir beaucoup écrit sur la musique, la leur et celle des autres. Comme pour l’année antérieure, la proposition s’accompagne d’une formation pour les enseignants responsables du projet.
A travers cette AEL, les élèves se sont essayés à l’écriture sur la musique, en s’inspirant des écrits de ces compositeurs et d’autres personnalités musicales. La plupart ont eu la chance de réaliser le parcours de l’année précédente et ont donc certains prérequis sur la musique classique, le chant lyrique et l’orchestre philharmonique. Leur restitution finale a pris la forme d’un article, accompagné de l’interview d’un musicien de l’ONPL et d’illustrations. Les ateliers d’écriture journalistique ont permis aux élèves de se familiariser avec ce format, de forger leur esprit critique et de réfléchir aux différentes manières d’exprimer leur opinion et leur ressenti. Leur réflexion a été nourrie par le concert commenté autour des Nuits d’Eté de Berlioz, l’échange avec le musicien de l’ONPL ainsi que la découverte de la foisonnante salle de presse mise à leur disposition le jour des concerts.
Le concert « Les nuits d’été »
Une nouvelle série d’ateliers pratiques
3 ateliers d’écriture journalistique avec le journal local Nantais « Les autres possibles » : Se familiariser avec le métier de journaliste ainsi qu’apprendre à exprimer leur ressenti et à écrire de façon argumentée. Préparer l’interview des musicien.nes et de leur texte autour du concert lors des deux 1ères séances, avant d’améliorer leurs articles lors de la dernière séance.
Concert commenté autour de la voix lyrique avec Léonor Leprêtre, soprano, et Thibault Maignan, pianiste : Découvrir la voix lyrique, qui peut paraître si particulière lorsqu’on l’entend pour la première fois. S’immerger une première fois dans les Nuits d’Eté de Berlioz et ainsi réfléchir à la façon dont ils voudront les traiter dans leur article.
Interview d’un.e musicien.ne de l’ONPL : Rencontrer un.e musicien.ne le jour du concert et réaliser l’interview en 30 min par groupes de 4-5 personnes.
Au cœur d’une salle de presse : Dans un espace dédié aménagé à la façon d’une salle de presse et accompagnés par les chargées d’action culturelle de l’ONPL, chercher par eux-mêmes les éléments manquants pour la rédaction de leur article avec différentes ressources : ouvrages, banques d’images, exemples variés d’écrits sur la musique, sur l’ONPL, sur l’orchestres symphonique et ses instruments, fiches thématiques sur les œuvres et compositeurs au programme du concert, etc. S’approprier différentes ressources à travers différents médiums, afin d’avoir toutes les clés pour vivre le concert de façon éclairée et écrire un article qui leur ressemble.
L’ensemble des élèves ont élu la meilleure interview et la meilleure critique de la classe pour qu’elles soient publiées sur le blog « des autres possibles ». Les équipes de l’ONPL et des autres possibles ont félicité les productions des lycéens sur le soin apporté au contenu et à la mise en page.
Quelle place la voix a-t-elle aujourd’hui pour les jeunes ? Quelle place donner à l’écoute, intérieure, intime, politique, sociale, amicale… Ce sont ces questions qui ont guidé le projet régional d’action culturelle du réseau art’ur invitant pour ce nouveau cycle la maison de production lyrique Angers Nantes Opéra (ANO)
Explorer la voix comme matière sonore et mode d’expression artistique… Faire se rencontrer l’univers d’artistes, celui de jeunes et celui de l’opéra grâce à des résidences au sein des lycées publics agricoles, c’est le pari relevé lors de ces 3 saisons 2019-2022. Aller plus loin et faire que ces résidences permettent, sur la durée, une expression nouvelle des lycéens, c’est l’invitation faite aux partenaires, à la communauté éducative et surtout aux jeunes.
Les chanteuses et chanteurs, créateurs et créatrices sonores, poètes électro- acoustiques, Blandine Brière, Benjamin Durand, Mathilde Clavier, Anne de Sterk, Cécile Favereau, Alain Merlet, Aude Rabillon et Laetitia Velma ont répondu à l’appel à projet mené en lien avec la DRAC Pays de la Loire dans le cadre de la convention Agriculture-Culture.
Ainsi a débuté en 2020 un cycle de 10 résidences artistiques autour du thème Voix Tracées ; aventure créative collective avec plus de 1 000 jeunes et 40 enseignants de dix lycées agricoles publics et huit artistes régionaux d’horizons divers en collaboration étroite avec des professionnels artisans du spectacle vivant par la voix, les costumes, les accessoires, les décors et les lumières, et les saisons lyriques d’Angers Nantes Opéra. Notons le récital Juste une histoire de Voix, fil rouge emblématique, créé et interprété dans chaque lycée par Marc Scoffoni, baryton en résidence à Angers Nantes Opéra accompagné à l’accordéon par Mélanie Brégant qui fit joyeusement dialoguer les cultures lyriques et les cultures actuelles.
Lors des médiations, semaines de création, rencontres, visites et répétitions, sorties au concert ou à l’opéra, il a été fait une part belle au collectif : ma voix et celle des autres, parmi et avec celle des autres, en lien avec la notion de chœur, chère à l’opéra. Ce collectif et ses voix mêlées résonneront longtemps en région, dans et hors les murs des lycées et de l’opéra, grâce aux expériences vécues lors des résidences.
Un temps de valorisation-clôture de ce projet d’action culturelle et d’éducation artistique s’est déroulé le 25 mai dernier au théâtre Graslin à Nantes en présence des jeunes, des collègues des 10 lycées, des artistes accueillis et des partenaires institutionnels, sans le soutien de qui ce projet n’aurait été possible, la Direction Régionale des Affaires Culturelles et la Région Pays de La Loire. Ce temps a été une belle occasion d’entendre les jeunes, les artistes, les collègues témoigner de la manière dont ils s’étaient emparés du thème Voix Tracées ; comment ils l’avaient décliné dans chaque lycée de manière singulière au travers de temps de pratique ou de médiation artistique… Agir en local dans une démarche et une conscience régionale.
Ce temps fut aussi l’occasion d’entendre en première mondiale l’oeuvre sonore commandée par le réseau et ANO à l’artiste sonore Aude Rabillon, trace artistique de vécus créatifs baptisée Voix Tracées.
Enfin cette valorisation-clôture s’est terminée par la présentation et la diffusion du livret Voix Tracées, édité par le réseau art’ur et Angers Nantes Opéra ; récits parcellaires des dix résidences menées dans ce projet régional d’actions culturelles de l’enseignement agricole public en Pays de la Loire.
Oui, nous croyons que l’art sert à émanciper, par sa capacité à interroger le réel de manière décalée, singulière, avec humour, jeu et parfois provocation… En cela l’art et les artistes nous aident à faire ce pas de côté, pour mieux nous permettre de comprendre le réel et d’y agir avec humanité…
Camille Rousseau – Thierry Cussonneau
ANO Réseau art’ur
Camille Rousseau Thierry Cussonneau
Responsable de l’action culturelle Enseignant – Animateur Education Socio Culturelle
Angers Nantes Opéra Animateur du réseau art’ur Pays de la Loire
Investissement et appropriation du patrimoine de proximité par la création de cartes postales patrimoniales (recto : photographie / verso : texte d’accompagnement).
« A nous le Sud Vendée ! », projet de création de cartes postales patrimoniales, a été mené par une classe de Première SAPAT (Service à la Personne et aux Territoires) dans le cadre du MP2, au sein duquel l’enseignement de l’ESC vise notamment à identifier les éléments du patrimoine culturel local.
Si l’ancrage territorial, tout comme l’appropriation, est primordial pour nous tous, pour notre épanouissement personnel et pour notre possible action sur le monde, il l’est encore davantage pour les futurs professionnels du territoire que sont les élèves de la filière SAPAT.
En effet, mieux ils connaitront, comprendront et apprécieront leur territoire, mieux ils s’y sentiront chez eux, s’y impliqueront, et seront à même d’accompagner efficacement les publics qui sont leur cœur de métier.
En tant qu’enseignante d’ESC, je mesure dans ce cadre les atouts d’une approche sensible et créative, et ceci jusqu’au développement d’une relation affective, qui les aidera à s’investir.
DES CARTES POSTALES PATRIMONIALES
Chaque jeune a exploré son patrimoine de proximité et a choisi un élément précis qui faisait sens pour lui, pour le photographier.
Lors d’une sortie aux Archives Départementales de la Vendée, les jeunes ont pu découvrir et analyser d’anciennes cartes postales Sud-Vendéennes, ce qui est venu nourrir leur travail de recherche.
Pendant le confinement, ils ont pour certains décidé de refaire une « meilleure » photographie de leur patrimoine, différente, sous une autre lumière ou à partir d’un autre angle, ou bien encore de changer de patrimoine à mettre en valeur. Par ce désir d’amélioration de leur travail, on ressentait combien l’opération d’appropriation était déjà en cours.
Ils ont rédigé parallèlement leurs textes d’accompagnement pour le verso de la carte postale, qui se veut une description personnelle du patrimoine choisi. Pour ce faire, ils ont du réaliser à la fois des recherches sur le patrimoine choisi et un travail d’introspection afin de déterminer pourquoi ils ont choisi cet élément, pourquoi ils l’apprécient, ce qu’il évoque pour eux, comment ils souhaitent le mettre en valeur et ce qu’ils souhaitent partager de leur relation à lui.
UNE APPROPRIATION TERRITORIALE EFFECTIVE
Toutes ces démarches les ont poussés, inévitablement, à créer un lien, plus ou moins fort, avec leur patrimoine de proximité. J’ai pu constater combien les jeunes d’une part, connaissent beaucoup mieux le patrimoine Sud-Vendéen qu’en début de séquence, mais d’autre part savent désormais non seulement pourquoi, mais aussi comment, ils doivent (et devront, lorsqu’ils seront dans le milieu professionnel) s’investir dans la protection et la promotion de leur patrimoine de proximité.
En outre, lorsque j’ai mené la séquence suivante (« L’art dans les territoires ruraux »), j’ai pu m’apercevoir qu’ils savent bien mieux qu’en début d’année faire des recherches sur leur territoire et analyser les initiatives locales en faveur de la culture.
UN SUPPORT QUI S’EXPOSE ET QUI VOYAGE
Les cartes postales ont enfin été exposées dans notre salle Gaston Chaissac, avec un vernissage le 21 septembre 2020 et des médiations mises en œuvres auprès de plusieurs classes.
Tous les élèves ont reçu un lot complet des 29 cartes différentes, véritable patchwork de leurs différents regards sensibles sur leur même territoire, ainsi que des exemplaires supplémentaires de leurs cartes timbrées, qu’ils ont pu et pourront partager, tout simplement, en les envoyant, et ainsi, par leur interprétation, faire découvrir, voyager et rayonner le Sud-Vendée.